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Didactirun
6 avril 2015

Femmes dans l'histoire

Femmes dans l'histoire

Pour les collègues PE

Femmes de la Révolution

Les publications récentes mettent l’accent sur un activisme féminin révolution­naire fortement politisé. Combattues pourtant par les

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contemporains et exclues des droits politiques, les femmes sont restées à l’écart de la vague révolutionnaire. On peut ainsi se demander s’il n’y a pas eu d’incompréhension entre les femmes et la Révolution. Les femmes participent pourtant aux journées révolutionnaires (marche contre Versailles les 5 et 6 octobre 1789, qui oblige la famille royale à s’installer à Paris, guidée par Rose Lacombe) et revendiquent des droits spéci­fiques. Leur rôle traditionnel dans les revendications économiques explique leur présence massive lors de la première année de la Révolution. Ce sont ainsi souvent des femmes qui déclenchent des émeutes lorsque menace la famine. On estime à environ 8 000 le nombre de femmes qui servirent dans les brigades fé­minines sur le front des combats durant la période révolutionnaire. Les personna­lités les plus représentatives de cette participation féminine sont sans nul doute Théroigne de Méricourt et Olympe de Gouges. La première devient une égérie fantasmatique de la participation armée au processus révolutionnaire, mais proche des Girondins, elle est finale­ment écartée puis incarcérée dans un hospice où elle meurt en 1807. La seconde se fait surtout connaître par ses écrits, dont la « Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne » qui proclame l’égalité des droits entre les deux sexes. Proche également des Girondins, elle meurt sur l’échafaud en 1793. Les portes d’une possible émancipation sont définitivement fermées dès 1792, préfigurant les règles qui vont régir leur participation à la communauté civique jusqu’au XXe siècle. En 1795, le gouvernement ordonne aux femmes de rester chez elles et leur interdit toute participation à la vie publique et aux réunions politiques.

L’indéniable misogynie de la quasi-totalité des hommes de l’époque explique la relé­gation volontaire des femmes hors de la sphère publique, sauf dans des espaces précis. (Jean-Clément Martin, « La Révolution », Documentation Photographique, n° 8054, 2006)

Cette exclusion est d’autant plus paradoxale que leur image est de plus en plus utilisée de manière allégorique dans les documents iconographiques de cette période. La femme idéale est une mère, épouse de citoyen et dévouée à la nation à laquelle elle accorde ses fils. Nous sommes très éloignés des clichés de l’amazone (Théroigne de Méricourt) ou de la muse (Olympe de Gouges), qui constituent aujourd’hui des symboles de la revendication féminine. (« Déclara­tion des droits de la femme et de la citoyenne ».)

cf. http://www.histoire-des-femmes.com.

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