Pour les collègues PE

Femmes et travail

Si, comme aimaient le rappeler les lobbies féministes des années 1970, un homme sur deux sur notre planète est une femme, il convient d’indiquer que les discriminations sexistes ont longtemps pesé sur leur position sociale. Pourtant, sur le plan juridique et économique, la seconde moitié du XXe siècle s’affirme comme une phase d’émancipation sans précédent. Ce n’est plus seulement en terme d’égalité juridique que se pose le rapport hommes/femmes, mais aussi en terme d’égalité des chances. Cette évolution est à mettre en parallèle avec les transformations économiques des Trente glorieuses. En effet, la société de consommation implique la multiplication des services et, par conséquent, la tertiarisation de l’économie, qui se traduit par une féminisation du travail. En 1960, la population active compte 6,5 millions de femmes contre 11,5 millions 40 ans plus tard. Les mœurs évoluent avec une plus grande libéralisation de la condition féminine. Depuis 1965, la femme mariée peut ainsi gérer ses propres biens, tout comme elle peut exercer une activité professionnelle sans l’autorisation de son mari. C’est donc par le biais de l’activité professionnelle que la femme conquiert peu à peu son autonomie. L’année 1975 voit également la création d’un secrétariat d’État à la Condition féminine confiée à Françoise Giroud qui a la charge de « promouvoir toutes mesures destinées à améliorer la condition féminine, à favoriser l’accès des femmes aux différents niveaux de responsabilité dans la société française et à éliminer les discriminations dont elles peuvent faire l’objet ». La loi sur l’égalité professionnelle entre hommes et femmes de 1983 illustre cette évolution. Cependant, si l’égalité des chances est en passe de devenir une réalité, il convient de rappeler que le salaire moyen féminin reste plus faible que celui des hommes et que la précarité de l’emploi touche plus cruellement les femmes actives.

Les femmes dans l'histoire

Partager cet article