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Didactirun
5 juillet 2015

Une notion, un jour...

Pour les collègues PE

Environnement et développement durable

Pour une première approche

L’environnement est considéré comme un milieu de vie dans lequel se développent les sociétés humaines. Il se compose d’éléments naturels (conditions physiques, chimiques, biologiques) et humains (facteurs sociaux et économiques). La modification de l’un de ces éléments peut avoir un impact sur l’ensemble du système.

La notion de développement durable implique la satisfaction des besoins de la génération actuelle sans priver les générations futures de la possibilité de satisfaire leurs propres besoins.

Quelques précisions

Le terme « environnement » apparaît dans la langue française au début du XXe siècle. C’est le géographe Vidal de La Blache qui introduit le mot dans son ouvrage Principes de géographie humaine. Pour le géographe, l’environnement est le résultat de l’action de l’homme sur ce qui l’entoure. Il s’agit d’un système complexe mélangeant l’écosystème (les ressources et l’espace) et le sociosystème (les acteurs sociaux et les struc­tures de la société). Les activités humaines entraînent des pollutions et des dégradations environnementales multiples. Les concepts de préservation, puis de développement durable montrent que la pression de l’homme sur son milieu ne cesse d’augmenter.

La notion d’environnement va très vite se retrouver au centre des préoccupations après l’exceptionnelle croissance des Trente glorieuses.L’augmentation des revenus et la révolution profonde des genres de vie modifient le système environnemental. L’équilibre entre les aspects natu­rels et anthropiques est rompu.

En 1972, la première conférence mondiale des Nations unies à Stockholm sur l’environnement définit la notion d’écodéveloppement. Sous la devise « Une seule Terre », cette conférence met en avant deux objectifs : permettre une prise de conscience mondiale de l’impact négatif des activités humaines et inaugurer une coopération internationale pour l’amélioration des conditions de vie. L’approche est foncièrement nova­trice puisqu’elle cherche à lier développement et environnement dans le cadre d’une action mondiale. Un des aboutissements de cette conférence est la création du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE). Il y a là une rupture dans les pratiques de développement écono­mique, impliquant une gestion raisonnable des ressources et de la nature. Le contexte de crise économique a cependant contribué à freiner l’élan. Il faut attendre la fin des années 1980 et des perspectives économiques plus positives, pour voir s’affirmer une nouvelle notion, celle de développe­ment. En 1992, la Conférence des Nations unies sur l’environnement et le développement se déroule à Rio et affirme la notion de développement durable. La Déclaration de Rio présente une série de principes, comme celui de responsabilités communes et différenciées, le principe du « pollueur-payeur », les principes de précaution et de responsabilité, etc. En 1997, la Conférence de Kyoto élabore un protocole autour du change­ment climatique. Les pays développés se donnent comme objectif une réduction substantielle des émissions de gaz à effet de serre. Le sommet de Johannesburg en 2002 insiste sur la nécessaire solidarité entre les riches et les pauvres comme étant un aspect essentiel de l’équation envi­ronnementale. Cependant, certains pays non signataires compromettent l’impact des décisions prises lors de ces sommets.

Les notions d’environnement et de développement durable s’imposent lentement de conférence en conférence pour aboutir à la création de lois et de réglementations. Il y a urgence car, aujourd’hui, notre planète va mal : réchauffement climatique, épuisement des ressources naturelles, pollu­tions des sols et de l’eau provoquées par les industries, disparités des ri­chesses, malnutrition des hommes, taux d’extinction effarant des espèces vivantes, etc. Il est temps de reconnaître que la logique environnementale et l’idée de préservation sont devenues des questions de survie qui doivent bénéficier d’un traitement prioritaire.

Liens avec les programmes

La notion d’environnement est présente dans l’ensemble du programme de géographie. La répartition des hommes dans le premier bloc permet d’insister sur la capacité de charge d’un espace et sur les dépréciations environnementales qu’il subit. L’analyse d’une zone économique dyna­mique à l’échelle européenne (deuxième bloc) peut donner lieu à l’étude des pollutions industrielles. Enfin, au niveau national (troisième bloc), cette notion trouve un écho dans les logiques d’aménagement et de pré­servation du territoire (parc national, régional, lois littoral-montagne, etc.). La prise de conscience des logiques environnementales passe aussi par le programme d’éducation civique. L’éducation à l’environnement et au développement durable (EEDD) a été initiée par une circulaire de 1977. Depuis 2004, il s’agit d’une partie intégrante de la formation des élèves, tout au long de leur scolarité. L’objectif est de faire prendre conscience des questions environnementales dans une optique économique et sociale. Il faut montrer aux élèves le rôle qu’ils tiennent individuellement dans la protection et insister sur la nécessaire solidarité vis-à-vis des autres. Cette prise de conscience ne doit pas, pour autant, aboutir à une responsabilisa­tion excessive de l’enfant, et l’on n’oubliera pas de préciser que la respon­sabilité des dégradations est avant tout collective.

Citations

L’être humain est une réalité complexe qui inscrit dans son environnement une néces­saire diversité. (Yves Bonnefoy)

Nous n’héritons pas de la terre de nos ancêtres, nous l’empruntons à nos enfants. (Saint-Exupéry)

Pour aller plus loin

Giolitto Pierre et Clary Maryse, Éduquer à l’environnement, Paris, Hachette Éducation, 1994.

Mancebo François, Le Développement durable, Paris, Armand Colin, 2006.

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